21 octobre 2014

Guerre du Mali Ou Guerre Contre le Mali

Guerre du Mali Ou Guerre Contre le Mali

« La source historique, les enjeux et les acteurs, les perspectives et la problématique. »

 

La Guerre du Mali !

« La maladie qui va et revient, emportera son homme », a-t-on l’habitude de dire chez nous. La Guerre du Mali est le nouveau nom de l’ancien problème du Mali, l’un des plus anciens, plus ancien que son indépendance. Le Malien savent de quoi s’agit-il. Depuis 1916, on compte plusieurs conflits principaux :

  • La Révolte de Kaocen (1916-1917), au Niger.

À partir de 1958, le Mouvement populaire de l’Azawad (MPA), revendique la constitution d’un État touareg.

  • La Rébellion touarègue de 1962-1964 au Mali, appelée « première rébellion touarègue ».

En 1988, le Mouvement populaire de libération de l’Azawad (MPLA) est créé.

  • La Rébellion touarègue de 1990-1995. Une première période de conflit (octobre-décembre 1990) aboutit à la signature des Accords de Tamanrasset en 1991 et du Pacte national en 1992, mais qui ne marqua pas la fin définitive des hostilités. Des conflits réapparurent en 1994-1995 et la paix fut finalement scellée le 27 mars 1996 à Tombouctou lors de la cérémonie de la Flamme de la Paix, durant laquelle les rebelles Touaregs brûlèrent 3 000 armes utilisées durant la rébellion.
  • Le soulèvement touareg du 23 mai 2006, aboutissant aux Accords d’Alger du 4 juillet 2006.
  • La Rébellion touarègue de 2007-2009.
  • Et aujourd’hui, s’ajoute à la liste, la Guerre du Mali éclatée le 17 janvier 2012. Par la même occasion, on a eu droit à l’Accord de Ouagadougou et des pactes nationaux.

Quand finira-t-elle ? C’est la question que posent le Malien. Il en a marre, il ne veut pas savoir qui est derrière tout cela et il se fiche du pourquoi. En attendant, les accords sont suivis de pactes et les pactes par d’autres accords. Aucune des concessions n’a suffi jusque-là. On parle de négociations, cela signifie que chaque parti cède pour accéder à un compromis. Qu’est-ce que les rebelles ont à céder au Mali ? L’espoir et l’optimisme sont toujours de mise, nous sommes actuellement à Alger 2. Simple constat, Alger 1 n’a rien donné ! La générosité traditionnelle du Mali ne peut contenter les avarices.

Tout cela est Intérêt Politique, le dernier d’entre nous l’a compris. Et la politique, ça barbe le Malien, ils la trouvent fallacieuse et tordue. Mais puisqu’on les traine une fois de plus à Alger, peut-être ce serait la fin du cauchemar, alors pourquoi ne pas y croire. Le rêve est permis. Et le Malien sont actuellement à Alger, son destin l’y appelle.

À Alger, les discussions devraient débuter le 01 septembre 2014, mais le planning est saboté et les pourparlers sont bloqués. La coalition des rebelles se défile, et exige condition sur condition. Pas d’explications, rien ne sort de l’intérieur. Et tout le monde fait comme si le silence en temps de dialogue est normal. Qu’est-ce qu’il se passe derrière le rideau ? Que cachent-ils au Malien arrêtés contre son gré dans l’antichambre pour qu’ils ne soient pas présents quand son avenir est en jeu ? Enfin qui sont ces centaines de personnes derrière le rideau ?

Autour de la table, il y a :

 

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1- le gouvernement malien, la société civile et des délégations féministe et autres.

2- les rebelles (sont représentés tous les groupes rebelles ayant une fois existé, même les moindres et plus insignifiants).

3- l’Algérie qui joue le médiateur en apparence.

4- les autres (ils ne sont pas à la table, ils ne sont pas hors de la table, ils sous la table et derrière les sièges).

 

Si les pourparlers peinent à débuter, si les informations ne sortent pas, à Alger les choses bougent en dessous.

Il y a feu. Pourtant, les représentants du Mali sont assis, attendant que les discussions s’ouvrent. Ils attvlcsnap-2014-10-18-01h02m00s199endent et continuent de patienter. Le comble, le Mali est contraint de prier pour l’on vienne se servir de lui.

À l’heure des pourparlers, ce sont les rebelles entre eux qui essayent de trouver un compromis, c’est-à-dire trouver un moyen de se partager le Mali qui attend tout gâteau d’être bouffé. On sait que le parti rebelle, lequel représente le MNLA, le HCUA, le MAA, l’AQMI, le MUJAO, l’Ansar Dine et tout le reste laissé dans l’ombre Boko Haram, les signataires par le sang.

Quand ils finiront avec leurs différends internes, ils viendront affronter le parti malien engorgé par ses problèmes intestins négligés, niés en apparence, nourris dans le fond et qui tardent à être résolus. Le parti malien doit tirer une leçon du fait que des individus aussi disparates dans leur façon d’être et divergents dans leurs ambitions cachées et affirmées puissent savoir mettre de côtés leurs intérêts particuliers. Il y en a qui réclament la sécession tel que le MNLA, des autres comme le MUJUO qui prétendent ramener la charia, au-dessus de laquelle il se place, et certains demandent que le Sahara malien reste une zone de non-droit, ce qui tue l’économie et nourris la corruption. Le parti malien est contraint de répondre convenable à chaque attente, il négocie avec chacun des groupes, c’est pourquoi chaque groupe tient à être présent. Sinon pourquoi est-il nécessaire si vraiment ils forment une coalition ? Quand ils se décideront de venir à table ; les pourparlers, en réalité, seront finis. Le problème c’est le Mali, quand on parle de finir avec la crise malienne, il faut entendre : finir avec le Mali. Il faut toujours attendre le sens caché de ce qu’ils disent. La preuve en est que les rares informations qui nous sont parvenus de la salle close parlent de la création d’un État fédéral au Mali. 1- Ils reviennent encore avec Azawad. 2- les pactes et les accords précédents confèrent tous, de façon explicite, un statut indépendant aux trois régions du nord du Mali. Depuis ces concessions, le Mali est un État fédéral sans qu’ils aient à le dire au grand jour devant les petits citoyens. Et si aujourd’hui ils parlent de fédération alors que cette fédération existe déjà, il faut comprendre qu’il s’agit purement et simple de la sécession absolue. Il s’agit du Mali, pas de jongler avec les mots. Appeler son chaton par lion ne fera de lui notre chien. Le pire, nous jouons dans leur jeu. Si les choses doivent continuer comme elles ont commencé, ce n’est qu’une question de temps. « Le Mali est Un et Indivisible » serait une vieille légende.

militaire français au soudan
Unité d’intervention française au soudan française (actuel Mali) à l’époque coloniale
Unité d’intervention française, Serval au Mali (ancien Soudan français)

 

 

 

 

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La question qui étonne le Malien est : comment quelques individus, même lourdement armés, peuvent venir à bout de toute une armée nationale, même mal formée et ridiculement équipée ? La guerre du Viêt-Nam contre les États-Unis (1959-1975) et celle du Tchad contre la Libye (1981-1987) sont des exemples pour dire qu’une nation décidée à se défendre se préserve à mains nues. Le cas du Mali ne tarit pas d’explications et d’excuses : les répercutions de la chute du très regretté Mouammar al-Kadhafi. Les scories enflammées de la Libye ont survolé Algérie, Niger et Tchad pour retombés sur le sol malien. Pourtant, le Niger aussi connait les turbulences Touaregs, avons-nous souligné plus haut, il y a deux fois plus de Touaregs au Niger qu’au Mali. Nous ne sommes pas assez dupes pour nous contenter de dire que ce sont le répercutions de la crise libyenne. Ce n’est que la suite d’une réaction en chaîne, murement et longuement réfléchie, finement et diaboliquement exécutée. La crise Libyenne à éclatée avant celle du Mali, mais elle n’est pas plus vielle qu’elle. Est-ce que ce sont les ambitions secrètes nourris contre le Mali qui se sont répercutées sur la Libye (à ne pas oublier l’attachement de Kadhafi au Mali) ? Ou c’est l’inverse comme on veut bien nous faire croire ? Il faut le savoir, Malien !

À Alger, sous la table ronde, il y en a qui siègent. D’eux, dépendent la stabilité du plateau. Ils peuvent aussi l’effondrer d’un froncement de sourcils. Si Alger 1 et Alger 2 serviraient à quelques choses, il n’y aurait pas d’Alger à l’heure où nous sommes, car le problème serait résolu bien avant. Il y a eu les accords d’Alger de 2006 avant aujourd’hui, avant Alger 2006, il y a eu les accords de Tamanrasset en 1991 (au sud de l’Algérie). Et alors ? Nous avons applaudi l’opération militaire française Serval et nous avons oublié l’exaltation publique de l’ancien président français Mr Sarkozy lorsque les rebelles se sont emparés de la ville de Gao ; Nous avons volontairement ignoré l’appui et l’implication du Quai d’Orsay (la CIA à la française) auprès du MNLA. Ne vous y méprenez pas en pensant que c’est Mr Hollande le commandant du Serval. Hollande et Sarkozy ne comptent pas, ce qui compte c’est la France, l’intérêt français. C’est au Mali que les objectifs de la politique nationale changent avec les têtes. Le théâtre de la politique française que l’on assiste à la télé c’est ce que l’on veut nous montrer. En France, un président ne vient pas pour faire travailler son programme, il vient trouver le programme et travaille pour la France. Là-bas, on ne parle pas de politique par mandat, il s’agit des objectifs à longue portée. Hollande avec sa comédie Serval et Sarkozy avec sa déclaration catalytique travaillaient pour la même Politique. Et l’on a été forcé d’assister et d’admettre à nos dépens ce que l’on a voulu ignorer: le dessous de l’intervention française. Serval qui au début ne devait pas être au front, est parti seul à la rencontre de MNLA à Kidal, laissant l’armée malienne paître à Gao. C’était la fin de la guerre mais c’en fut le début. Quand Serval cède la place à Barkhane et que Barkhane, MUNISMA et les dirigeants du MNLA se réunissent pour discuter de la sécurité dans la région, en l’ABSCENCE de l’armée malienne. Quand ces mêmes forces étrangère et onusienne ne signalent ni n’empêchent les activités terroristes dans la zone où un cessez-le-feu est décrété, quelques jours plus tard, on assiste à un attentat. Le Malien y perdent la vie. Qu’en est-il de la vie du Malien ? dit-on dommage collatéraux ? De quel côté est finalement la France, de quel côté est Tonton Hollande (comme l’appellent certains) ? La réponse se trouve quand on voit les auteurs de ces offenses reçus en sultan sur le sol français et dans d’autres pays européens. Aucun politique français n’a été aussi vrai et ne le sera pas plus que De Gaulle lorsqu’il déclare : « La France n’a pas d’amis. » C’est ce que pensent tous les dirigeants français. Nous disons qu’ils ont raison ! Après Dieu, s’il est croyant, le politique sert son pays. C’est le type de politique que nous respectons. La France en cela est un meilleur exemple. Prenons des exemples où il faut. C’est aussi le type de politique dont nous avons besoin au Mali et le politique que chaque Malien, ayant une ambition politique, ont le devoir d’être. Aucun pays n’a d’amis. Le Mali a fait la douloureuse expérience quand l’Union Africaine suivit l’ONU à la lettre pour mettre le Mali sous l’Embargo. On est toujours seul, encore plus esseulé quand l’on se repose sur des pays amis puisqu’ils ne n’existe nulle part un pays ami. L’analyse logique des faits conduit obligatoirement à cette interrogation : qu’est-ce que les rebelles ont à offrir pour être aussi impénétrablement entourés ? Le Malien ne peuvent-ils pas donner pareil ? Certes oui ! Mais jusqu’où ? Le trou noir peut engloutir tout le reste de l’univers, il est insatiable.

Cette guerre au Mali, comme partout en Afrique, est une machination abominable, échafaudée avec minutie et exécutée savamment. Les puissances coloniales savaient tous les problèmes causés par la notion des FRONTIÈRES entre pays voisins. Combien d’années a-t-il fallu pour que la France, l’Allemagne et la Suisse parviennent à gérer ce problème? Cela ne les a pas empêché de bâcler le tracé des frontières en Afrique à l’aube des indépendances, notamment en ex-AOF. Nos frontières sont des lignes droites, tracées à la règle, dit-on à main levée. Ils savaient bien que cela n’irait pas sans conflits en Afrique. Les premières guerres en Afrique étaient et sont justement à cause des frontières. La guerre de la Bande d’Agacher, également connue sous le terme de Guerre de Noël, est un conflit de frontière Mali-Burkina en 1985 autour de la bande d’Agacher à Tombouctou ; La guerre Tchad-Libye appelée « Guerre entre nordistes » de 1981-1987 ; au Niger et au Bénin ce n’est encore qu’étincelles. Plusieurs autres pays ont poussé leur frontière dans le territoire voisin, sans problème. C’est le cas du Mali et l’Algérie.

Comparaison entre ce qu’était le Mali avant l’indépendance (Soudan Français) et ce qu’il est devenu au cours du temps après à cause des multiples morcellements. On doit se demander où est parti le reste du territoire malien ? Comment s‘est déroulée cette défiguration et dans quel but et par qui ?
Comparaison entre ce qu’était le Mali avant l’indépendance (Soudan Français) et ce qu’il est devenu au cours du temps après à cause des multiples morcellements. On doit se demander où est parti le reste du territoire malien ? Comment s‘est déroulée cette défiguration et dans quel but et par qui ?
Comparaison entre ce qu’était le Mali avant l’indépendance (Soudan Français) et ce qu’il est devenu au cours du temps après à cause des multiples morcellements. On doit se demander où est parti le reste du territoire malien ? Comment s‘est déroulée cette défiguration et dans quel but et par qui ?
Comparaison entre ce qu’était le Mali avant l’indépendance (Soudan Français) et ce qu’il est devenu au cours du temps après à cause des multiples morcellements. On doit se demander où est parti le reste du territoire malien ? Comment s‘est déroulée cette défiguration et dans quel but et par qui ?

 

C’est là qu’il est aisé de voir clair dans l’implication de l’État algérien, de comprendre les incessants et les inconséquents accords en Algérie. Encore pour mieux éclairer la chambre Algérie, il faut entrouvrir la fenêtre Burkina-Faso et la fenêtre Mauritanie. Ce sont les pays qui ont eu des problèmes de frontières avec le Mali dans le passé qui sont actuellement impliqués fortement dans cette histoire du nord du Mali. À noter que ces 03 pays étaient après les territoires du nord. Il n’y a pas de guerre nouvelle, les problèmes du monde sont aussi vieux que le monde lui-même. La boucle se boucle et le temps repart de zéro. Le temps n’existe pas, c’est une notion abstraite, car l’on revient toujours sur des devoirs non rendus, fut-ce des années plus tard, et cela de nos vivants ou du vivant de nos enfants. Mohamed Ould Abdel Aziz joue un jeu dévoilé mais discret, Blaise fut devancé par Bouteflika. Et voilà, nous sommes en Algérie.

L’Algérie qui depuis son indépendance en 1962 se donne l’image de pays proche, ami naturel et historique du Mali. Ces aides et sa disponibilité auprès des gouvernements qui se sont succédé en témoignent. Mais on le sait, L’Algérie est un pays à stabilité précaire, due en grande partie au terrorisme. Elle est aussi l’un des pays les plus vigilants au monde en matière de sécurité, le rôle de son armée est absolument défensif. Tout cela pour dire que L’Algérie n’est pas un pays qui s’immisce dans des affaires sécuritaires d’un autre pays, surtout si ces affaires extérieures sont étroitement liées au terrorisme. Ce qui est le cas du Mali (AQMI, MUJUAO, Ansar Dine el Salafiya). Et pourtant, l’Algérie était là, est encore là et sera toujours là. Les études ont démontré que l’exploitation du pétrole du Sahara malien est une menace pour la réserve pétrolifère de l’Algérie. C’est vrai que le pétrole est le souffle de l’Algérie. (Le sud pour l’Algérien est synonyme de pétrole. D’après certains, chaque pays qui a un sud a du pétrole). C’est vrai que le Sahara est tout pétrole et tout minerai. Mais l’implication de l’Algérie dans le problème du Sahara malien n’est pas que ressource. C’est aussi SÉCURITAIRE. La grande fierté algérienne est d’avoir pu ‘’faire descendre des montagnes 5.000 terroristes’’. Les maquis algériens avec les célèbres Aurès. On se demande, où sont-ils passés ? Malgré la réussite de sa Réconciliation nationale, beaucoup d’autres sont restés terroristes. Ils sont connus. Et ils ont au nord du Mali. Les Signataires par le sang, dirigés par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar est au Sahara. S’il est impossible d’éradiquer le crime et si le criminel est banni dans la société ; il est aussi préférable de trouver une décharge pour criminel. Le forban a droit à une banlieue. Donc le Sahara est une décharge pour terroriste aux yeux de l’Algérie. Une zone indispensable à l’équilibre interne du pays. De ce fait, il est tout aussi indispensable que le Sahara reste un no man’s land, où se côtoieront et circuleront en parfaite symbiose les terroristes, les contrebandiers, les criminels et tous ce qui sont en rupture de ban.

L’Algérie a son problème et elle le gère comme elle peut. Même si cela signifie de cracher dans la soupe du voisin. Principe essentiel que tous les pays n’ont pas encore compris. Ce serait injuste d’accuser l’Algérie, c’est pareillement injuste d’accuser la France. Il est insensé de croire qu’un pays qui ne vise que son intérêt est injuste. Si la guerre du Mali est un problème, c’est un problème pour le Mali. Le nord doit être sécurisé, seul le Mali y pense. Ce qui est la solution pour le Mali est une plaie pour les autres acteurs dans cette histoire. Le Serval n’est pas la première initiative dans le cadre du nord. Durant les années 2000 et au début des années 2010, des militaires maliens sont entraînés par des instructeurs américains dans le cadre de l’«Opération Enduring Freedom – Trans Sahara », ayant pour but de mener des actions contre-terrorismes et à réguler le trafic d’armes et de drogues. Comment croire dans ce cas quand on entend dire que l’ONU exigeait des preuves d’activités terroristes au nord du Mali pour pouvoir intervenir. Le Mali dans cette histoire n’ont ni amis ni alliés. Le Malien refusent de croire que cette histoire est planifiée, et pourtant cela ne tombe pas du ciel. Nous ne voulons pas croire que nous avons des ennemis, or que même les animaux ont des prédateurs naturels. Le Malien connaissent ce dicton : « Celui qui n’a pas d’amis ne réussit pas. » Que dire de celui qui en a et qui refuse de le voir?

Le Malien savent que lui, ils ne sont pas instruits comme ses dirigeants ; à lui, dans son ignorance la meilleure solution apparait. Tout n’est pas dit, n’est-ce pas? Il y a rupture à plusieurs niveaux entre dirigeants et dirigés. C’est la démocratie qui en prend un coup. Voilà, la toute réalité de cette histoire est ici.

Pour reprendre la fameuse question de l’écrivain algérien Yasmina Khadra dans son ouvrage L’équation africaine :

 Qu’avons-nous appris de ce que nous savons ?

Oui, au courant de cette vérité à la fois bouleversante et révolutionnaire, convaincus de tous les côtés par l’évidence de ces dits et de ces non-dits, qu’ont-ils appris finalement, Malien ? Plus 54 ans d’in-dépendance, 54 ans de marche pour revenir au départ. Encore une fois de plus, aux devoirs non rendus, le temps ne passe.

Au Mali, tous les gouvernements qui se sont succédé ont échoué. Au Mali, tous les Maliens ont échoué. Les gouvernements ont déçu le Malien et le Malien a trahi le gouvernement. La victime qui a le pouvoir (disons le devoir) d’empêcher la perversion du pouvoir, devient coupable si le mal se produit sans son intervention. Et le coupable reste coupable, car nul n’est au-dessus de la loi. Depuis les indépendances, les intellectuels africains n’ont pas cessé de dénoncer et de prévenir contre l’IPE (Importation de Politiques Étrangères). C’est à la nation de faire sa politique et non l’inverse. Il est temps de comprendre que ce ne sont pas quelques personnes qui peuvent mener la politique nationale. Les politiques sont des ouvriers, les techniciens qui exécutent la volonté du Malien, le Malien ce sont des ingénieurs qui conçoivent. Mais, hélas ! Le Malien ont oublié leur devoir. Peut-être la majorité ne l’a jamais su, mais où sont donc les intellectuels, ceux qui parlent cinq langues, se vêtent de leurs diplômes et comprennent les machinent plus que les hommes. Plus haut, nous avons mentionné qu’en France, un président vient trouver le programme national et travaille pour l’exécuter. Le fonctionnaire qui a la main dans la caisse publique sait qu’après, il n’y a rien. Le chef de l’État se suivent et se ressemblent. Parce que le Malien pense que le président et son gouvernement, que les députés ramassés et entassés dans l’hémicycle feront d’eux-mêmes le boulot. Le Malien ont tort de croire à cela. Le pouvoir sans contrôle est condamné à l’échec. Quand le Malien est derrière le gouvernement, aucune force ou pression extérieure ne peut corrompre. Nous sommes tous coupables.

Le Malien doivent réapprendre. Il est impératif de redéfinir les priorités et de réorienter nos ambitions. Il est indispensable que le Mali se réinvente. La vraie lutte d’aujourd’hui et de demain est : le PATRIOTISME.

 

Article rédigé et publié par le mouvement Surpassisme.

Notre article suivant traitera des groupes armés au nord du Mali, cas par cas de la source à nos jours.

 

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